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Ce qui arrive

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Toute l’action se déroule dans le salon familial avec des portes qui donnent sur les coulisses et des fenêtres sur l’extérieur. Avec un dispositif extrêmement simple, une date qui s’affiche en voyants lumineux, les époques et les personnages se suivent et se rencontrent dans le désordre dans une fluidité parfaite. Une chanson, un jouet, un élément de mobilier ou un vêtement suffisent pour indiquer l’époque, une attitude pour suggérer l’âge et composer cet émouvant et inventif puzzle du quotidien. Tous ces instants de vie qui construisent une famille, ces moments de joie, de tristesse, de retrouvailles et de disputes se révèlent dans un équilibre poétique et fragile avec le sablier du temps.

Ce qui arrive est une super production intimiste sans effets spéciaux où on verra même le sourire d’un dinosaure. G.B

Un spectacle de Mariedl. Coproduction Mars – Mons Arts de la Scène, Théâtre de Liège, Théâtre Varia, Théâtre de Namur, Atelier Théâtre Jean Vilar, La Coop asbl et Shelter Prod. Avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge, de MoDul ASBL. Avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles-Service du théâtre.

Création à Mars - Mons Arts de la Scène. M.B.

De Coline Struyf, d’après Ici de Richard McGuire.

Scénographie d’Arié Van Egmond.

Partage de Midi

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L’espace du Théâtre de la Vie peut se révéler pour le scénographe un cadeau ou … un problème! Des murs élevés délimitent un plateau étroit qui ne permet pas de larges perspectives si on ne le transforme pas. Certains ont utilisé les escaliers qui mènent à l’étage pour dédoubler l’espace, ou les piliers des côtés pour y faire grimper les acteurs. D’autres - et c’est le cas de Bertrand Nodet ici - ont été séduits par la beauté du grand mur de briques crues qui fait face au public.

Le jeune scénographe Bertrand Nodet collabore régulièrement avec la compagnie Renards, une des plus brillantes dans le paysage de notre théâtre jeune public. Dans Partage de Midi (également nommé dans la catégorie « découverte »), il réussit à métamorphoser le lieu en résonance avec les intentions de la metteuse en scène, Héloïse Jadoul. Bannissant tout réalisme, il a choisi de mettre en jeu, pour chacun des trois actes, un élément symbolique simple, fort et poétique. Dans la chaleur de midi, un paquebot emporte les quatre protagonistes vers leur destin. Les rayons du soleil flamboient à partir de quatre immenses banderoles dorées suspendues comme des voiles, et se prolongeant sur le plateau. L’espace, ensuite, s’assombrit et s’embrume, éclairé par des spots posés au sol. Nous sommes dans un cimetière à Hong Kong, peu de temps après l’arrivée. C’est l’acte de la trahison : Ysé choisit Mesa pour amant et tous deux pressent le mari, de Ciz, de partir en voyage d’affaires vers des zones dangereuses. Enfin les dernières scènes baignent dans une atmosphère presque irréelle par la présence de miroirs déposés sur le plateau, où les corps semblent se refléter à l’infini. C’est l’acte de la mort et de la rédemption dans l’éternité. D.M.

Mise en scène d’Héloïse Jadoul.

Scénographie de Bertrand Nodet.

Coproduction du Théâtre de la Vie, du Théâtre Océan Nord et de La Coop. Avec le soutien du Théâtre La Balsamine, du Bamp et de la compagnie La Servante. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Création au Théâtre de la Vie. D.M.

De Paul Claudel.

Valhalla

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Parlez à n’importe qui de piraterie, il surgira dans la tête de votre interlocuteur une imagerie riche nourrie de références bien connues (L’île au trésor, Capitaine Crochet, Pirates des Caraïbes…). Et à chaque fois un navire, un fier voilier, portant parfois les stigmates de quelques combats navals dans les Antilles. Quelques fieffés corsaires grimpant sur les enfléchures pour atteindre la vigie, un artimon bien tendu pour bien diriger le bateau, la cabine du capitaine renfermant la fameuse carte au trésor… voilà ce qu’on retient d’une aventure de pirates. Et c’est ce qu’on retrouve sur l’impressionnant plateau de Valhalla , bien qu’ici dérivant dans le grand nord. En nous emmenant à bord, Anna Nilsson et Sara Lemaire en ont fait le terrain de jeu idéal pour un spectacle de cirque immersif alliant acrobatie et atmosphère brumeuse. Sous la coupe d’un capitaine autoritaire, l’équipage de ce navire dérivant exécute un quotidien bien réglé. Les tâches domestiques sont réparties : en haut du mât (chinois) pour ce qui est de l’observation, briquage du pont au sol… Mais la mutinerie menace. Tout s’opère en mouvements, lumières (de Thibault Condy assisté de Camille Rolovic) et sons (de Cristian Gutierrez et Tonin Bruneton) sur un plateau où aucun objet présent n’est inutile. Les boîtes de conserves deviennent instruments, les cordes des haubans des agrès idéaux. Un cadre ingénieux et foisonnant pour ce conte sur le pouvoir. Tous à bord, moussaillon !

Un spectacle de Petri Dish/ ISE asbl. Coproduction Le Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France , Théâtre de la Balsamine, Theater Op De Markt – Dommelhof, Centre Culturel du Brabant Wallon. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service du cirque, Kulturradet/Swedish Arts Council, Konstnärsnämnden - the Swedish Arts Grants Committee.

Création à Theater Op de Markt. N.N.

D’Anna Nilsson et Sara Lemaire.

Scénographie d’Anna Nilsson et Sara Lemaire.