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Natacha Belova

/web/photos/Belova_Natacha_2010.pngLicenciée en histoire et en philosophie dans une université russe, Nathacha Belova (°1972) s’est très vite tournée vers les arts plastiques et les arts de la scène. En quinze ans de parcours artistique, elle a signé de nombreux décors et costumes, mais aussi des marionnettes et des masques, pour divers théâtres de la Communauté française. Une bonne partie de son travail s’est déployé dans le théâtre pour jeune public, ainsi qu’au Rideau de Bruxelles, au Théâtre de Poche, au Public, etc. Elle a également fait les costumes pour deux films. Sa collaboration avec Jean-Michel d’Hoop et la Compagnie Point Zéro remonte déjà à plus de dix ans. Leurs récentes créations mondiales de textes d’Alejandro Jodorowsky (à commencer par L’École des ventriloques) ont permis à Natacha Belova de donner naissance à de sidérantes marionnettes à taille humaine. Dans Trois vieilles, qui lui vaut d’être nommée aux Prix de la Critique 2010 et sera en tournée en Wallonie pendant toute la saison à venir, ses époustouflantes créatures arrimées à leur manipulateur sont au centre de la représentation. Décharnées, édentées, indécentes, ces momies vivantes plus humaines que nature nous plongent au cœur de l’imaginaire terrible et grotesque de Jodorowsky.PhT. Les trois vieilles, de la Compagnie Point Zéro en coproduction avec l’Atelier Théâtral Jean Vilar, le Festival de Théâtre de Spa et le Théâtre de la Balsamine, avec l’aide de la Commission d’Aide aux Projets Théâtraux (CAPT). Les trois vieilles, L'Ombre

Pascal Charpentier

/web/photos/Pascal_Charpentier.pngPianiste, chanteur, orchestrateur, compositeur: il est musicien de la tête aux pieds et aucun style ne lui résiste, il les connaît tous de Schubert à Philippe Boesmans en passant par Baschung! Il n'a pas son pareil pour y puiser les détours d'une sève toujours renouvelée, en prise émotionnelle directe, dans l'humour comme dans la mélancolie. Pascal Charpentier glisse ses pas aussi bien dans des univers poétiques de brume que dans la gouaille à la Kurt Weill. L'homme est une mine d'or pour un metteur en scène, qu'il s'appelle Frédéric Dussenne, Jasmina Douieb, Michel Kacenelenbogen, et, parmi d'autres, Thierry Debroux, pour ce Capitaine Fracasse étincelant créé au Parc où Charpentier jongle en miroir avec le cinéma muet, Offenbach et ... lui-même!. Cet homme né en 1962, du côté d'Arlon, a une solide formation de musicien classique, mais c'est en chanson française qu'il a gagné ses premiers galons dans les années 80, une chanson qu'il n'a jamais abandonné, en compagnonnage avec Christophe ou dans ce très bel album, tendre et sensuel, sorti chez Franc'Amour en 2006, 3 minutes pour le dire. Mais le nouvel élan de Pascal Charpentier renoue avec un rêve tenace : l'opéra. Il était cet été à Mons au Festival au Carré, l'un des quatre compositeurs de La (toute) petite tétralogie (livret de Michel Jamsin) et il écrit les dernières notes de l'opéra L'homme qui s'efface, sur un livret de Frédéric Roels d'après Jean Muno, que créera l'opéra de Rouen au printemps et qui se jouera à Mons le 3 mai. M.F. Le Capitaine Fracasse de Thierry Debroux, d'après Théophile Gautier, Théâtre du Parc. Capitaine Fracasse

Alain Moreau

/web/photos/Sur_la_dune.jpgL'adulte, quand il voit un truc qu'il ne comprend pas, va passer du temps à essayer d'échaffauder des théories, de construire une logique, d'imaginer une solution parce qu'il y en a toujours, il le sait (puisque c'est un adulte). Alors que l'enfant, non. L'enfant dépensera tout ce temps (précieux) à l'émerveillement et la contemplation. Il n'a que faire des explications. Le schéma a l'air d'une affolante simplicité, tel que décrit de la sorte. Pourtant, au théâtre, il arrive que les certitudes s'envolent. Surtout chez l'adulte. Le monde devient tout à coup beaucoup plus simple: d'un côté, il y a les choses qu'on a déjà vues (et que l'on ne comprend pas forcément... mais soit) et de l'autre celles que l'on voit pour la première fois. Le "Tof" n'est pas un théâtre pour enfants. Il parle aussi aux adultes intelligents: ceux qui ont compris que comprendre n'est pas tout. Qu'il faut sentir, ressentir, s'émouvoir, lacher la main courante et perdre l'équilibre, juste un peu, histoire de flotter comme flottent les personnages de Sur la dune, entre rêve et réalité. Il paraît qu'il y a une création technique derrière la magie du Tof. Je m'en doutais un peu mais pour tout vous avouer, je ne veux pas le savoir... E.R Sur la Dune, Tof Théâtre, au Théâtre de la viePhoto © Mélisa Stein. Sur la dune